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La juridiction administrative suprême a jugé excessif le blocage de TikTok lors des émeutes de mai 2024 en Nouvelle-Calédonie, faute de durée définie. Toutefois, elle reconnaît la légitimité du principe.
Après dix mois d’attente, le Conseil d’État a jugé illégal le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie, ordonné pendant les émeutes de mai 2024. Cette décision a été rendue le 1er avril 2025. La haute juridiction a estimé que cette mesure avait excessivement restreint les libertés des citoyens. Cependant, elle a validé le principe de l’interdiction, établissant un précédent inquiétant pour les défenseurs des droits. Les autorités justifiaient cette action en raison de l’utilisation de TikTok par les manifestants et des préoccupations liées aux ingérences étrangères. Le blocage, mis en place le 15 mai 2024, avait duré deux semaines.
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Le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie, inédit en France (et en Europe), a suscité de vives critiques, même au sein de la majorité. Des associations, telles que la Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’Homme, ont contesté cette mesure devant le Conseil d’État. Elles ont soutenu qu’elle violait gravement les libertés d’information et d’expression, rapporte RTL. Après examen, les Sages ont estimé que ce type de blocage ne peut être justifié que dans des circonstances exceptionnelles, sous réserve de respecter des critères précis.