RAPHAEL BLOCH/SIPA
La croissance économique a fortement ralenti au cours des premiers mois de l’année 2025. Tirée vers le bas par une consommation des ménages affaiblie et des investissements en repli, l’activité reste atone.
Entre janvier et mars, l’économie française a enregistré une croissance de seulement 0,1 %. Ce chiffre, publié par l’Insee et rapporté par le site Lefigaro.fr, reste en ligne avec les prévisions. Il succède à une légère contraction de 0,1 % au dernier trimestre 2024, en partie liée à l’impact des Jeux olympiques. La reprise est donc timide, freinée par des moteurs économiques à l’arrêt.
Le principal frein à la croissance vient de la consommation des ménages. En mars, celle-ci a reculé de 1 % en volume. Ce niveau n’avait plus été atteint depuis novembre 2014, hors crise sanitaire. Les dépenses en biens manufacturés baissent de 1 %, celles en énergie de 1,8 %. L’alimentation recule également de 0,5 %. Sur l’ensemble du trimestre, la consommation reste stable, après une légère hausse de 0,2 % en fin d’année 2024.
L’investissement continue de se contracter. Il baisse de 0,2 % ce trimestre, après -0,1 % en fin d’année dernière. Ce recul concerne aussi bien les entreprises que les ménages et les administrations. Cette dynamique négative pèse sur l’activité et montre une perte de confiance persistante.
L’Insee confirme ses prévisions avec une croissance estimée à 0,2 % pour le deuxième trimestre. L’acquis de croissance atteindrait alors 0,4 % à la fin juin. Sur l’année 2025, la Banque de France table sur une progression de 0,7 %. C’est bien en deçà des 1,1 % enregistrés en 2024.