ISA HARSIN/SIPA
Les infractions liées aux outrages sexistes et sexuels incluent des remarques gênantes, des gestes obscènes, des insultes et des sifflements.
Pour la première fois depuis 2018, la France observe une baisse des outrages sexistes et sexuels. En 2024, 3 200 faits liés aux outrages sexistes et sexuels ont été recensés. Ce chiffre est inférieur de 5 % à celui de 2023. Les années précédentes avaient été marquées par une forte hausse, avec une envolée de 63 % en 2021. Ces comportements regroupent des propos déplacés, des gestes obscènes, des insultes ou des sifflements, rappelle RTL.
L’étude du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) indique que 26 % des infractions recensées relèvent du délit, en raison de circonstances aggravantes. Par rapport à l’année précédente, les délits ont grimpé de 15 %, tandis que les contraventions ont reculé de 11 %. Les grandes agglomérations, en particulier l’Île-de-France, restent les plus touchées.
Dans les zones relevant de la police nationale, 90 % des victimes sont des femmes. Les hommes représentent 97 % des auteurs. Près de 15 % des faits ont lieu dans les transports publics à savoir le métro, le bus, le tramway, ou le train. La loi du 3 août 2018 définit l’outrage sexiste ou sexuel comme un acte portant atteinte à la dignité d’autrui. Depuis avril 2023, les formes aggravées sont désormais considérées comme des délits, passibles d’une amende de 3.750 euros, parfois accompagnée d’un stage ou de travaux d’intérêt général.
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