Le verdict est tombé après cinq heures de délibération dans l’affaire de Clément Méric, tué lors d’une rixe à Paris en 2013.
Le militant antifasciste Clément Méric est décédé à l’âge de 18 en 2013 lors d’une rixe à Paris en 2013. Son décès serait lié aux coups qu’il a reçus au visage. La bagarre a éclaté entre militants d’extrême gauche et d’extrême droite, en marge d’une vente privée de vêtements. Au terme de deux semaines d’audience, la cour d’assises de l’Essonne a rendu son verdict ce vendredi 4 juin. Deux anciens skinheads étaient alors condamnés en appel à des peines moins lourdes qu’en première instance.
Après cinq heures de délibération, Esteban Morillo et Samuel Dufour ont été reconnus coupables de violences volontaires ayant entraîné la mort de la victime, sans intention de la donner, rapporte Le Figaro. Deux circonstances ont aggravé leur situation à savoir l’usage d’une arme et la réunion. "Clément Méric a été victime d’une agression par des bras armés par des poings américains, mais aussi par une idéologie violente qui a été un poison tant pour les accusés que pour les victimes", a déclaré Me Cosima Ouhioun, représentant la famille Méric depuis le procès en première instance.
Esteban Morillo, 28 ans, a été condamné à 11 ans d’emprisonnement en première instance. Il a avoué avoir porté les coups mortels et en appel il a plaidé la légitime défense. En première instance, il avait été condamné à onze ans d’emprisonnement. En appel, il avait plaidé la légitime défense, face à un "guet-apens" orchestré par les militants antifascistes. Sa nouvelle peine est de 8 ans d’emprisonnement. De son côté, Samuel Dufour, 27 ans, condamné à 7 ans en première instance a été condamné à 5 ans d’emprisonnement en appel. Le jeune homme n’a pas frappé Clément Méric. Avec sa participation à la bagarre, les camarades de la victime ne pouvaient toutefois pas lui venir en aide, souligne la cour d’assises de Paris.
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