Suite à la proposition de loi déposée par le député et secrétaire national de l’UMP en charge de la Sécurité Eric Ciotti, l’Etat pourrait créer une sorte de service citoyen pour les mineurs délinquants récidivistes. Les jeunes condamnés par la justice auraient alors le choix entre la prison ou une peine au sein d’un établissement d’insertion de la Défense avec un encadrement militaire.
Le projet de loi déposé, visant à la création d’un service civique avec un encadrement d’inspiration militaire, est destiné à proposer une alternative à la prison aux jeunes délinquants mineurs récidivistes. Cette mesure a d’ores et déjà reçu l’aval de Matignon et de l’Elysée et pourrait entrer en vigueur dès début 2012. L’encadrement de ces jeunes pourrait être assuré par les EPIDE, les Etablissements Publics d’insertion et de la défense. Dans ces centres, une partie de l’encadrement est assuré par d’anciens militaires.
Au moment de sa condamnation, le mineur récidiviste se verra alors proposer de purger sa peine soit en prison, soit dans l’un de ces centres. Avec une politique calquée sur la rigueur militaire, ces centres poursuivront un triple objectif . Une remise à niveau scolaire, une formation professionnelle et une éducation dite comportementale seront alors dispensés à ces jeunes délinquants, selon le députée.
Actuellement, ces centres s’adressent à des jeunes volontaires âgés de 18 à 25 ans, sans emploi, sans formation et en difficultés sur le plan scolaire. Avec cette loi, l’âge minimum pour entrer dans ces centres pourrait être ramené à 16 ans, pour des "séjours" compris entre 4 et 6 mois.
L’idée d’encadrer des jeunes délinquants par des anciens militaires n’est pas nouvelle. En 2007, Ségolène Royal avait déjà intégré cette proposition à son programme électoral. En septembre, réitérant sa demande auprès du Ministre de la Défense, la socialiste s’était vu opposée une fin de non-recevoir. "Ce n’est pas le boulot des militaires. Une armée, c’est fait pour assurer la sécurité du pays", avait rétorqué Hervé Morin.