S’ils ont tous les deux condamné le déboulonnage des statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d’Esnambuc à Fort-de-France, le préfet de Martinique a donné l’ordre aux forces de l’ordre de ne pas intervenir.
Deux statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d’Esnambuc ont été déboulonnées, dimanche 26 juillet, à Fort-de-France, chef-lieu de la Martinique. Le même jour, le préfet local, Stanislas Cazelles, a publié un communiqué dans lequel il a "condamné ces destructions qui sont l’action inadmissible d’une minorité violente". Le Premier ministre, Jean Castex, a également réagi en condamnant "très fermement les actes de vandalisme". Mais d’après une source policière relayée par Le Figaro, le préfet de Martinique a demandé aux forces de l’ordre de ne pas intervenir. Ce qui a créé un sentiment de discordance entre les deux responsables.
Après l’ultimatum donné par les manifestants pour faire retirer les statues controversées, Stanislas Cazelles a rappelé que des commissions mémorielles ont été mises en place dans plusieurs communes de l’île. "L’État soutient ces initiatives, car elles permettent le dialogue et s’inscrivent dans un débat démocratique. Laissons les commissions mémorielles faire leur travail", a-t-il ajouté sur le récit de Sputniknews. Marine Le Pen a d’ailleurs condamné ce laisser-faire en accusant le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, d’avoir "menti" après sa promesse lors d’une allocution du mois de juin qu’aucune statue ne sera déboulonnée.
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