Des manifestants, opposés à l’obligation vaccinale des soignants, ont pris à partie des médecins au CHU de Martinique.
Très tôt, mardi 1er février dernier, des barrages de gravats et de poubelles avaient été érigés pour barrer une route qui mène à l’hôpital Pierre Zobda Quitman de Fort-de-France.
Une vingtaine de manifestants anti-vaccination obligatoire des soignants, portant des habits noirs et cagoulés, bloquaient l’accès au CHU en empêchant le personnel soignant, les patients et les livraisons de se rendre au centre médical. Parmi les manifestants figuraient notamment des représentants de syndicats (USAM et UGTM).
Un médecin, qui a tenu à ne pas révéler son identité, a confié : "On nous empêchait tous de passer, j’ai un assistant qui a essayé de rentrer par des chemins détournés, il s’est fait copieusement chahuter dans sa voiture".
Au moins trois médecins du CHU de la Martinique ont décidé de porter plainte et plusieurs professionnels de santé n’ont pas hésité à exercer leur droit de retrait. Outre des agressions physiques, les professionnels de santé ont aussi été victimes d’insultes et de menaces.
La direction du CHU et l’Agence régionale de santé de Martinique ont condamné ces incidents avec fermeté. De son côté, l’ARS a fait savoir qu’elle a décidé d’arrêter "tout processus de discussion (...) avec les organisations syndicales".
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