La ville de Marseille a pris cette décision vendredi obligeant ainsi les propriétaires à effectuer des travaux d’urgence dans les deux mois.
Huit personnes sont décédées début novembre après l’effondrement de bâtiments à Marseille. Deux cent immeubles ont dû être évacués. La moitié d’entre eux, soit les 100, nécessite un arrêté de péril grave et imminent, a annoncé la ville ce vendredi. En conséquence, les propriétaires doivent effectuer des travaux d’urgence dans les deux mois. Passé ce délai, la ville a le pouvoir de se substituer à eux et leur envoyer la facture. "Par ailleurs, 16 procédures de péril simple ont été lancées pour des travaux plus légers. Dans ce cas, les propriétaires disposent de 6 à 8 mois pour réaliser les travaux", précise la mairie sur le récit du Parisien.
Depuis le drame, la mairie de Marseille est très critiquée par les évacués et son opposition pour l’insuffisance de son action en matière de logement insalubre ou dangereux. Le maire LR Jean-Claude Gaudin et la ville étaient confrontés à l’une de leurs plus graves crises après l’effondrement des deux immeubles vétustes de la rue d’Aubagne, le 5 novembre, rapporte Le Parisien. De nombreux signalements étaient alors recensés et jusqu’à quelque 1600 personnes ont été évacués d’environ 200 immeubles. Le temps de vérifier l’état, la plupart de leurs occupants étaient temporairement hébergées en hôtel.
Des travaux ont déjà été réalisés depuis le drame. Ce qui a permis de réintégrer 318 personnes dans 50 immeubles, a souligné la ville. En outre, 79 personnes ont pu signer des baux pour un relogement temporaire ou définitif dans le cadre d’un dispositif mis en place par la mairie.