L’association de soutien aux immigrés GISTI a qualifié les propos dans les tracts de campagne du Rassemblement national d’une « rare violence ».
Marine Le Pen est accusée d’appeler à la haine des mineurs étrangers isolés dans des tracts de campagne du Rassemblement national. Ces tracts qui portent la signature et la photo de la cheffe de file du parti ont été diffusés en vue des élections départementales. Ils ont été signalés par plus d’une centaine d’avocats auprès de plusieurs parquets franciliens. Une association de soutien aux immigrés a donc réagi en déposant une plainte contre Marine Le Pen, mercredi 16 juin, au parquet de Nanterre. L’association GISTI dénonce des tracts aux propos d’une "rare violence", "de nature à susciter chez le lecteur la haine, ou à tout le moins le rejet et la discrimination des personnes visées".
Pour l’association GISTI et ses conseils, la présidente du parti extrême droite doit "être considérée comme la directrice des publications effectuées par ce mouvement" puisqu’elle en est sa présidente. De plus, les candidats aux élections sont tous présentés comme ceux de Marine Le Pen sur ces tracts, a-t-elle ajouté sur les propos repris par Le Figaro. Sur ces prospectus, le RN attribue aux mineurs isolés l’explosion de l’insécurité. "Plutôt que de financer les mineurs isolés étrangers, (...) nous investirons davantage dans l’éducation de nos enfants, le bien-être de nos aînés et l’insertion des personnes en situation de handicap", est-il aussi écrit dans les flyers.
De son côté, l’avocat de GISTI, Me Emmanuel Daoud, a dénoncé un discours de haine dans le cadre du débat public.
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