Même si certains élus de l’UMP ont voté « pour » à l’égard de la proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe, le texte a été rejeté par l’Assemblée nationale avec 293 voix contre et 222 pour.
Toute la gauche a voté « pour » tandis qu’une très grande majorité UMP-Nouveau Centre s’est opposée ou s’est abstenue.
Neuf élus UMP, y compris Jean-Louis Borloo - président du Parti radical, Axel Poniatowski - président de la commission des Affaires étrangères, et Franck Riester ont voté en faveur de la proposition de loi. Jean-Christophe Lagarde, élu du groupe Nouveau centre et vice-président de l’Assemblée a aussi voté pour. Idem pour François Bayrou, chez les non-inscrits.
Neuf députés UMP se sont abstenus à l’instar des anciens ministres Christian Estrosi et Nicole Ameline.
Lors des explications des votes, Michel Diefenbacher (UMP) a déclaré qu’il ne faut « pas aller dans le sens du vent ni céder aux effets de mode », en soulignant fortement : « Nous sommes contre l’homophobie mais nous ne voulons pas altérer dans l’inconscient collectif l’image et la fonction du mariage ».
Marine Le Pen, quant à elle, s’est montrée très hostile au mariage gay. La dirigeante du FN lance sur France inter : « Le mariage s’effectue entre un homme et une femme », en ajoutant : « Je ne pense pas qu’il soit positif de changer cette règle, parce que si on part de ce principe, on peut aller à la limite très loin dans la modification de notre civilisation ».
Plus ‘diplomate’, le Nouveau Centre avait d’emblée annoncé qu’il voterait « majoritairement contre » le texte. François Sauvadet confie que le groupe souhaite que : « chacun puisse vivre ses différences, y compris en couple, et le Pacs est une bonne réponse ».
Enfin, il faut savoir que Bruno Le Roux, le porte-parole des députés PS, a affirmé que l’ouverture du mariage homosexuel fera partie du premier paquet de réformes au cas où la gauche arrive à l’Elysée en 2012.