Alors que des images des manifestants scandant des propos antisémites ont été diffusées sur les réseaux sociaux, lundi 15 juin, le député Eric Coquerel a indiqué que ces insultes sont inventées.
Pour dénoncer les violences policières et les discriminations en France, Eric Coquerel et beaucoup de ses collègues députés Insoumis ont été présents à la manifestation parisienne du samedi 13 juin. Ce rassemblement a été entaché par une vidéo révélée par l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Dans une séquence d’images, on entend des propos antisémites comme : "sale juif". Par ailleurs, le journaliste du quotidien Le Figaro, présent sur les lieux a rapporté des "slogans contre Israël et pro-palestiniens".
Sur Twitter, la préfecture de police a annoncé procéder à "un signalement à la justice", après la publication de ces images. Lundi 15 juin matin, le député LFI de Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel a affirmé qu’il n’a rien vu, ni entendu de tel. Sur Sud Radio, il a signifié qu’ "on nous invente l’antisémitisme, ce n’est pas bien de faire cela". Selon ses dires, il y a "un piège" pour tenter de "diviser les gens entre eux".
L’élu a aussi dénoncé cette situation. "C’est insupportable de laisser penser qu’à un moment donné, (quand) vous avez des gens racisés, des noirs, des personnes arabes, dans une manifestation, forcément il y aurait de l’antisémitisme", a-t-il formué. D’après lui, manifestement beaucoup de gens espéraient qu’il y ait des violences ce week-end. Pourtant, il a précisé que la manifestation avait été, selon lui, "exemplaire en termes de calme".
Durant son interview, il a rappelé les messages pacifiques lancés par Assa Traoré (la sœur d’Adama Traoré). "A la fin Assa Traoré dit ’nous sommes tous ici chrétiens, juifs, musulmans, nous sommes la France et aucun racisme n’a de place ici’", a-t-il énoncé. Toutefois, Eric Coquerel a souligné qu’il condamnerait "bien sûr" tout propos antisémite "s’il y a une personne qui a dit quelque chose".
Jean-Luc Mélenchon, le leader LFI a partagé ce même avis. Il a regretté le "communiqué de la préfecture de police qui incite à la haine en colportant des ragots antisémites". Selon lui, ce sont des méthodes indignes pour diviser, semer la haine et défigurer la marche pacifique des antiracistes, effectuée samedi.
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