JEANNE ACCORSINI/SIPA
Le mois de mai est souvent synonyme de jours fériés. En 2025, ils tombent tous un jeudi. Une configuration qui pousse certains parents à envisager des week-ends prolongés. Mais faire manquer l’école à son enfant sans raison valable peut entraîner de lourdes conséquences.
Le calendrier scolaire permet un seul pont officiel : celui de l’Ascension. Ce congé est prévu par l’arrêté du 7 décembre 2022. En dehors de cette date, les absences doivent être justifiées.
La loi impose l’obligation scolaire pour tous les enfants de 3 à 16 ans. Ils doivent donc assister à l’intégralité des cours prévus par l’emploi du temps.
Selon l’article L.131-8 du Code de l’éducation, seules quatre raisons sont considérées comme légitimes :
- une maladie de l’enfant ou d’un proche contagieux,
- un événement familial important (mariage, deuil),
- un problème de transport imprévu,
- un déplacement familial hors période de vacances.
Toute autre absence est soumise à l’appréciation de l’Éducation nationale. L’établissement doit être informé à l’avance si l’absence est connue.
Dès la première heure d’absence injustifiée, l’enfant peut être convoqué par son enseignant ou son CPE. L’établissement signale ensuite la situation au directeur académique. Ce dernier envoie un avertissement officiel aux parents. En cas de récidive, les sanctions s’aggravent.
Si l’enfant manque l’école quatre demi-journées sans justification dans le mois, une réunion éducative est organisée. Cette rencontre a pour objectif de comprendre les raisons et proposer des solutions. Au-delà de dix demi-journées, les parents sont convoqués pour signer un contrat d’engagement.
Si les absences persistent, le directeur académique peut saisir le procureur de la République. Les parents encourent alors une amende de 750 euros. En cas de manquements répétés qui compromettent la scolarité, les sanctions peuvent atteindre deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Source : Cnews.fr