FRANCOIS GREUEZ/SIPA
La ministre de l’Éducation nationale a annoncé son intention de contester la décision judiciaire rétablissant le contrat entre l’État et le lycée Averroès. Sur le plateau de TF1, Elisabeth Borne a dénoncé de graves dysfonctionnements au sein de l’établissement.
Élisabeth Borne refuse de tourner la page. La ministre de l’Éducation nationale engage une procédure d’appel contre la décision favorable au lycée Averroès. Invitée sur TF1, elle a confirmé son choix. Pour rappel, la préfecture du Nord avait mis fin à cet accord en décembre 2023, en raison de "manquements graves aux principes fondamentaux de la République". Ces accusations ont été reprises avec fermeté par la ministre. Interrogé par l’AFP, le directeur du groupe scolaire Éric Dufour a répondu que la décision de la ministre de faire appel n’était pas une "surprise", mais que "c’était décevant", rapporte France24.
Lors de son intervention, la ministre a rappelé un incident particulièrement grave. Elisabeth Borne a en effet évoqué l’interdiction faite à des inspecteurs de l’Éducation nationale d’accéder à l’établissement pour y mener un contrôle. Selon elle, un tel comportement justifie la rupture de confiance entre l’État et le lycée, dont 75 % du financement provient de fonds publics. Le respect des engagements républicains demeure une condition essentielle au maintien du contrat.
La préfecture a également mis en avant des soupçons de financements irréguliers, un manque de diversité culturelle et des enseignements promouvant un islam salafiste. Xavier Bertrand, président du conseil régional, a suspendu tout soutien financier en attendant un jugement définitif. De son côté, Bruno Retailleau a exhorté l’État à faire appel, accusant le lycée d’être un "bastion de l’entrisme islamiste" et dénonçant l’utilisation de fonds publics pour soutenir cet établissement.
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