Mathieu Pattier/SIPA
L’exécutif veut permettre aux plateformes numériques de financer la couverture sociale de leurs livreurs. La création de leur statut crée cependant la polémique.
Dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale pour 2022, l’exécutif a ajouté un article favorisant le financement, par les plateformes numériques, de la couverture sociale de leurs travailleurs. Cela concernerait environ 100.000 chauffeurs et livreurs indépendants en France, qui offrent leurs services aux plateformes comme Uber, Glovo ou encore Deliveroo.
Alors qu’un statut plus protecteur pour ces travailleurs est en cours d’élaboration, l’idée ne fait pas l’unanimité. L’amendement gouvernemental a été approuvé à l’Assemblée nationale, mais rejeté au niveau de la chambre haute par la gauche et Les Républicains.
"On n’a pas besoin d’un ’tiers statut’ en plus de celui de salarié et d’indépendant", a commenté le porte-parole du Collectif des livreurs autonomes parisiens (Clap), Jérôme Pimot, selon les propos rapportés par Ouest France.
Les représentants des livreurs indépendants n’approuvent pas que les plateformes numériques se mêlent de la couverture sociale. Mr Pimot estime que ce statut ajouterait "une dépendance sociale à la dépendance économique qu’elles (plateformes) exercent déjà ". A son avis, le mieux serait de bien rémunérer ces travailleurs afin qu’ils puissent financer eux-même leur couverture sociale.
