La grande concertation nationale voulue par le président de la République a généré plus d’un million de contributions auprès de 320 000 participants.
Le grand débat national lancé en mi-janvier pour permettre aux citoyens de donner leurs avis sur ce que doit être la France, a réuni près de 320 000 participants. En deux mois, 16 000 cahiers de doléances ont été mis en place dans les mairies et près de 10 000 réunions ont été organisées.
Structuré autour de 4 grands thèmes (la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et citoyenneté et l’organisation de l’Etat et des services publics), le grand débat a permis de récolter plus de 1,4 millions de propositions. RTL et Franceinfo ont relevé des suggestions étonnantes parmi ces contributions.
Abolie en 1981, la peine de mort revient souvent au cœur du grand débat. Un citoyen a demandé, dans le cahier de doléances de la mairie de Lacombe, le rétablissement de cette sanction pour les criminels et les terroristes. Or, début janvier 2019, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait souligné que "la peine de mort, l’IVG et le mariage pour tous" ne devraient pas être évoqués lors des réunions.
Une dizaine de délégations de personnes en situation de précarité a été accueillie, lundi 11 mars, au Cese (Conseil économique social et environnemental), dans le cadre de la grande concertation.
Une proposition de "stage de pauvreté obligatoire pour les élus, les hauts fonctionnaires et travailleurs sociaux" a été avancée lors des échanges. Ce stage aiderait dans la prise de conscience de "la vie sans argent".
Certains contributeurs évoquant un "gouffre financier" ont demandé "la vente pure et simple" des départements et territoires d’Outre-mer. Un internaute a suggéré de vendre "Wallis et Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon à de petits pays riches ou au Canada".
A Mayotte, l’indépendance est remise en cause. Quelques participants veulent voir ce département retourner dans le giron des Comores, le respect de la résolution de l’ONU.
Vu l’état "exécrable des plages, des lieux de pique-nique et des rivières", un citoyen résidant à La Réunion a proposé de demander aux bénéficiaires du RSA de l’île d’entretenir les plages. Il estime que cette mesure est une sorte de participation pour améliorer le tourisme.
Une proposition concernant "les terroristes et même les multirécidivistes" a été également émise en Outre-mer. Un citoyen a suggéré : "Il faudrait rénover le bagne, car il tombe en ruine, mais le lieu me semble judicieux". Créé en France en 1792, le système de bagne a été définitivement aboli en 1938 à l’initiative du Guyanais Gaston Monnerville.