Ségolène Royal (PS), François Bayrou (MoDem), Marine Le Pen (FN), Jack Lang (PS), Nadine Morano (UMP) sont entre autres les grands perdants des élections législatives 2012.
Satisfaction et déception ont marqué les élections législatives 2012. A gauche comme à droite, le verdict des urnes n’a pas fait que des heureux.
Parmi les grands perdants, Nadine Morano n’a pas réussi à garder son siège de députée dans la cinquième circonscription de Meurthe-et-Moselle. Elle n’a recueilli que 44,33% des voix contre 55,67% pour son rival socialiste Dominique Potier. L’ancienne ministre de la Famille a pris acte de sa défaite dès l’annonce des résultats. "J’ai d’abord le sentiment du devoir accompli. Je fais partie de ces élus qui aiment la politique du résultat" a déclaré l’ex-ministre dimanche soir peu après 20 heures (heure de métropole).
Echec également pour Claude Guéant, qui a été battu par un dissident UMP Thierry Solère dans une triangulaire à Boulogne-Billancourt. Thierry Solère s’est imposé sur un score serré de 39,35% des voix contre 38,41% pour Claude Guéant. Le troisième candidat, proposé par le PS, Martine Even n’a rassemblé que 22,24% des suffrages.
Cruelle défaite aussi pour Michèle Alliot-Marie, créditée de 48,38 % des voix. Elue depuis 1986 dans la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, elle a perdu de justesse face à la candidate socialiste, Sylviane Alaux.
Un nouveau revers politique pour Ségolène Royal, qui sort perdante face au dissident PS Olivier Falorni, qui a été largement élu avec 62,97% des suffrages. L’ancienne candidate à la présidentielle reconnaît sa défaite mais dénonce une "trahison ". "Le résultat de ce soir est le résultat d’une trahison politique", affirme-t-elle. Et elle ajoute : "Olivier Falorni est ’un député de droite’".
Celle qui avait l’ambition de présider l’Assemblée nationale poursuit : "Je garde intacte ma volonté de continuer à servir notre territoire rochelais et charentais-maritime que je sers depuis huit ans à la tête de la région Poitou-Charentes". Elle assure qu’elle va "continuer à appuyer tous les projets du territoire en cours". "Je continuerai aussi à peser sur les choix et sur la réussite de la politique nationale que mène le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et le président de la République", conclut-elle.
Autre grande perdante des législatives, Marine Le Pen a essuyé une défaite historique à Hénin-Beaumont, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. La présidente du Front national a obtenu 49,89 %, devancée de peu par le vainqueur des urnes, le socialiste Philippe Kemel, qui a ravi la victoire avec tout juste 50,11 % des voix, soit 118 voix d’écart. Battue, la patronne du FN a réclamé un recomptage des bulletins, mais la préfecture a refusé.
Dans la liste des grands battus, on trouve aussi François Bayrou qui a perdu dans une triangulaire difficile dans son fief des Pyrénées-Atlantiques. Le président du MoDem qui a rassemblé 30,17% des suffrages va devoir céder son siège à la socialiste Nathalie Chabanne, élue avec 42,78% des voix.
Le centriste s’est exprimé peu après l’annonce des résultats : "Béarnais parmi les Béarnais, je continuerai à vivre parmi eux", affirme-t-il. Avant d’ajouter que sa défaite l’obligerait " à prendre le recul qui s’impose quand on n’a pas réussi à convaincre les siens (...) Nous avons perdu une bataille mais la vérité vient ", dit-il." Ce choix va m’entraîner à changer la forme de mon engagement ", conclut-il, sans donner plus de précisions.
Parmi les ténors éliminés, Jack Lang n’a réuni que 49,12% des suffrages et s’est incliné face au député sortant Gérard Cherpion, réélu dans la 2e circonscription des Vosges avec 771 voix d’avance. Autre grande surprise, l’ex-député UMP, Renaud Muselier, en course dans la 5e circonscription de Marseille, a été battu par la ministre en charge des Handicapés, Marie-Arlette Carlotti.
Un nom à retenir à l’issue des législatives 2012, la Réunionnaise Corinne Narassiguin (PS) a réussi à battre l’ancien ministre Frédéric Lefebvre dans la circonscription des Français de l’étranger en Amérique du Nord (USA-Canada). La jeune socialiste Corinne Narassiguin a remporté 54, 01 % des suffrages, contre 45, 99 % pour l’ancien porte-parole de l’UMP.
Sources : Le Figaro, RFI, Le Parisien, Le Monde