Les Français entre soutien et inquiétude face aux "Gilets jaunes"

LINFO.RE – créé le 7.12.2018 à 10h31 – mis à jour le 7.12.2018 à 10h31 - La rédaction

	Tweet

Un sondage Odoxa publié jeudi révèle que de nombreux Français soutiennent toujours le mouvement des "Gilets jaunes". Les violences commencent cependant à les inquiéter.

A lire également

Gilets jaunes

Réforme des retraites : plus de 50% des Français souhaitent le retour d'un mouvement de type Gilets jaunes — Réforme des retraites : plus de 50% des Français souhaitent le retour d’un mouvement de type Gilets jaunes

Paris : des Gilets jaunes arrêtés durant des rassemblements

**Un mouvement "populaire" mais désormais inquiétant**

Il s’agit d’une enquête Odoxa pour franceinfo et Le Figaro, réalisée en ligne le 5 décembre 2018, auprès d’un échantillon de 995 citoyens représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.
D’après ce sondage, la mobilisation des "Gilets jaunes" reste populaire pour plus de huit Français sur dix. Un chiffre en hausse de 3 points par rapport à la semaine précédente.

**Près de 47% des Français trouvent le mouvement "violent"**

Les Français appuient toujours le mouvement, mais sont en même temps envahis par la crainte. Près de 59% des personnes interrogées, soit une forte hausse de 15 points depuis le 22 novembre, affirment être inquiets. Après le rassemblement du 1er décembre marqué par des débordements, 263 blessés et 370 personnes placées en garde à vu, 47% des personnes sondées qualifient le mouvement de "violent".

Une baisse des Français qui jugent le mouvement "justifié"

La mobilisation est jugé "solidaire" et "courageux" par huit Français sur dix. Environ 77% des personnes sondées le trouvent même toujours "justifié", mais comparé au 28 novembre, ce chiffre a chuté de 7 points. Certes, l’attitude d’Emmanuel Macron ne convainc pas de nombreux Français (84%), mais après les concessions du gouvernement sur la hausse des taxes, Gaël Sliman, président d’Odoxa estime qu’il serait dans l’intérêt des manifestants d’arrêter. "Cela en va de leur crédibilité dans l’opinion, car le mouvement commence à inquiéter", dit-il.