Le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans est au centre des débats entre le gouvernement et les élus à l’Assemblée Nationale.
Élisabeth Borne poursuit sa lancée pour tenter de convaincre les élus, les Français sur le projet de réforme de la retraite porté par le gouvernement. Ce mardi, la Première ministre a été chahutée sur les bancs de la gauche, dans l’hémicycle.
Depuis la présentation de la réforme des retraites, le gouvernement a essuyé une avalanche de critiques de l’opposition. Les résultats d’une étude présentés lundi, montrant que les femmes vont allonger leur carrière plus que les hommes, ont suscité de vives polémiques, lundi. A cela s’ajoutent les propos de Franck Riester à l’Assemblée Nationale. Le ministre des Relations avec le Parlement avait en effet concédé que les femmes "ont un peu pénalisées par le report de l’âge légal".
Mélanie Thomin, député Socialiste, a demandé au gouvernement de retirer la réforme. Elle accuse le gouvernement de manquer d’humanité envers les femmes qui selon elles, sont les "victimes de la décote".
Olivier Faure a lancé dans un tweet que "Même le gouvernement finit par reconnaître que les femmes seront « pénalisées » par le report de l’âge légal"
En réponse à ces polémiques, la locataire de Matignon a assuré que "La réforme contribuera à réduire l’écart de pension entre les hommes et les femmes".
Dans des propos rapportés par Ouest-France, la cheffe du gouvernement s’est voulu rassurante envers les femmes. "Nous protégeons les femmes", a-t-elle affirmé en citant celles qui ont "des carrières incomplètes et hachées", "qui ont commencé à travailler tôt", "qui ont des petites pensions". "Les inégalités inacceptables entre les femmes et les hommes au moment de la retraite" seront réduites avec cette réforme, a-t-elle martelé.