Lors de la conférence de presse de la Journée internationale des populations autochtones à Cayenne, jeudi, la Fédération des Organisations Autochtones de Guyane (FOAG) a réclamé "une reconnaissance de leurs droits sur ce territoire".
Devant des sympathisants, des représentants de la Jeunesse autochtone de Guyane (JAG), du collectif des Premières Nations et quelques chefs coutumiers ont fait une revendication quant à la reconnaissance de leur droit sur le territoire guyanais. Ils le réclament face "au manque de structures dans les communes de l’intérieur", aux "multinationales de l’or" qui veulent s’implanter en Guyane et "aux élus qui savent se déplacer dans les villages amérindiens en période électorale".
Le président de la FOAG, Jean-Philippe Chambrier, à l’initiative de ce rassemblement a précisé qu’il ne fallait pas que la Journée des peuples autochtones (JPA) soit "réduite à de simples fêtes de villages". Un des porte-parole de la Jeunesse autochtone de Guyane (JAG), Christophe Pierre souhaiterait la voir inscrite au calendrier, "au même titre que la Journée pour l’abolition de l’esclavage", souligne-t-il.
La réorganisation des JPA, délocalisée dans plusieurs villages amérindiens pour " raisons budgétaires" et suite à la sollicitation de "certains chefs coutumiers" aurait été dénoncée par les organisations autochtones, selon Rodolphe Alexandre, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Le président de la FOAG estime qu’il s’agit d’une décentralisation qui "ne fait pas l’unanimité". La réunion à Cayenne représenterait pour lui un moment d’échange avec toute la population guyanaise.
Six peuples amérindiens vivent encore actuellement en Guyane : les Arawaks, les Kalinas, les Palikur, les Tekos, les Wayanas et les Wayapi. Les JPA représentent une déclinaison de la Journée internationale des populations autochtones approuvée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 23 décembre 2014.