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Mélange d’alcool et de substances excitantes, le Vody circule dans les commerces et attire les jeunes consommateurs. Son apparence anodine et ses effets masqués soulèvent de fortes inquiétudes.
D’après Franceinfo citant une information de France Inter jeudi 1er mai, la Répression des fraudes (DGCCRF) a ouvert une enquête sur la boisson Vody. Derrière son allure de soda ou de boisson énergisante, elle renferme un taux d’alcool très élevé, entre 18 et 22%. En plus de la vodka, cette boisson contient de la caféine et de la taurine, deux stimulants souvent utilisés dans les energy drinks. Ce cocktail masque les signes d’ivresse, rendant les risques de surconsommation plus importants, surtout chez un public jeune peu averti. Sa forte teneur en sucre et son goût agréable facilitent une consommation rapide et excessive.
La boisson est facilement accessible, notamment aux Antilles, où elle circule librement dans certains points de vente. En Guadeloupe, des médecins ont signalé des cas de consommation dès 12 ans. Le Vody est parfois vendu à l’unité, sans vérification d’âge, ce qui accentue les dangers. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux alimentent sa notoriété. Un défi viral, le "Vody Challenge", incite même à boire plusieurs canettes à la suite, rapporte RTL.
D’autres boissons similaires, comme la Voka Energy, posent les mêmes problèmes : emballage attrayant, forte dose d’alcool et ajout de stimulants. Les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme. "Dans la mesure où le produit contient de la vodka et que son degré d’alcool est supérieur à 15%, il ne s’agit pas d’une boisson énergisante, mais d’une boisson spiritueuse", précise la Répression des fraudes. La présentation ludique de ces boissons masque leur dangerosité, en particulier pour les jeunes qui peuvent facilement en consommer sans mesurer les conséquences.