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Longtemps considéré comme marginal, le couple libre attire un nombre croissant de Français. Si l’infidélité diminue, les relations non exclusives séduisent, notamment chez les jeunes et dans les grandes villes. C’est ce que révèle un sondage Ifop réalisé pour la plateforme Gleeden, publié le 24 avril.
Selon l’étude, seuls 26 % des Français disent avoir déjà trompé leur partenaire, contre 33 % en 2014. Ce recul de l’adultère ne signifie pas un retour à la fidélité stricte. En réalité, 8 % des personnes interrogées affirment vivre dans une relation libre, où chaque partenaire peut avoir d’autres relations sexuelles.
Pour François Kraus, directeur du pôle "Genre, sexualités et santé sexuelle" à l’Ifop, ce phénomène reflète une évolution des mentalités. Le couple libre permettrait d’associer stabilité affective et liberté individuelle.
La pratique reste minoritaire, mais elle s’ancre dans certaines catégories. Les couples non hétérosexuels sont les plus concernés : 36 % des hommes gays ou bisexuels et 17 % des femmes lesbiennes ou bisexuelles sont ouverts à cette forme de relation, contre 20 % et 9 % pour les hétérosexuels.
Le couple libre séduit surtout les jeunes adultes, les diplômés de l’enseignement supérieur et les cadres. À Paris, 15 % des sondés sont concernés, contre 8 % dans le reste de la France. Politiquement, les sympathisants de gauche s’y retrouvent davantage.
L’étude s’est aussi penchée sur l’origine de l’ouverture du couple. Dans plus d’un cas sur deux, les deux partenaires ont pris cette décision ensemble. Les femmes en couple libre sont 69 % à avoir eu d’autres partenaires, contre 81 % des hommes.
La communication sur ces relations varie. Certains préfèrent garder le silence, tandis que d’autres imposent la transparence. Malgré ces différences, 89 % des couples concernés affirment être satisfaits. Ce taux grimpe à 94 % chez les Parisiennes.
Source : Huffingtonpost.fr