Le renforcement de la sécurité nucléaire a monopolisé les débats jeudi 26 mai lors de la première journée du sommet du G8 à Deauville, en France. Les dirigeants des huit pays les plus puissants de la planète sont tombés d’accord pour mettre en place un programme de tests de sécurité périodiques et intensifs pour leurs centrales nucléaires. L’organisation fin 2012 d’un sommet sur la sécurité nucléaire au Japon a aussi été annoncée.
Le premier ministre japonais Naoto Kan qui a ouvert les discussions au G8 a proposé à ses homologues l’organisation d’un sommet consacré à la sécurité nucléaire, un sujet devenu de haute importance depuis la catastrophe de Fukushima.
"Le Japon voudrait organiser un sommet international sur la sûreté nucléaire en coopération avec l’AIEA à la fin de l’année prochaine au Japon", a proposé Naoto Kan, lors d’un déjeuner marquant l’ouverture de la rencontre. Une proposition qui a aussitôt obtenu l’approbation de ses convives.
Pour sa part, la chancelière allemande Angela Merkel a indiqué que les pays du G8 - Etats-Unis, Russie, Canada, Japon, France, Grande-Bretagne, Italie et Allemagne – se sont mis d’accord pour procéder à des tests de sûreté sur leurs centrales nucléaires. Des tests qui seront menés suivant un calendrier rigoureux. "Nous sommes tous d’accord pour des tests de sécurité périodiques et intensifs de toutes les centrales nucléaires", a déclaré à la presse la chancelière, qui s’est déclarée "très satisfaite" par ce "progrès incontestable".
De son côté, le président français Nicolas Sarkozy s’est heurté à la colère des écologistes Greenpeace et WWF pour avoir dit "qu’il n’y a pas d’alternative au nucléaire". WWF accuse la France de jouer au "pompier pyromane du nucléaire" car elle cherche par-dessus tout à "défendre les intérêts économiques de son industrie électro-nucléaire".