Les autorités roumaines ont exprimé leur volonté de coopérer avec la France pour lutter contre la délinquance transfrontalière de Roumains mineurs. Il a toutefois contesté les propos offensifs de Claude Guéant et a repoussé l’hypothèse d’une « culpabilisation exclusive des Roumains » pour la délinquance en France.
Les ministres roumains des Affaires étrangères, de la Justice et de l’Intérieur ont proposé à la France "un projet pilote de coopération policière destiné à démanteler les réseaux de trafiquants organisés qui exploitent les mineurs au travers d’activités illégales". Les ministres ont adressé une lettre aux autorités françaises dans laquelle ils suggèrent le renforcement de la coopération entre les deux pays pour lutter contre la délinquance des Roumains mineurs en France.
Bucarest a rappelé dans l’écrit que la Roumanie a déjà collaboré avec la Grande–Bretagne auparavant, une coopération qui a porté ses fruits parce que les réseaux criminels transfrontaliers ont été démantelés. Une réunion de travail entre la police et la justice française et roumaine devrait avoir lieu si la France accepte la proposition.
Teodor Baconschi, Catalin Predoiu et Traian Igasaaa ont aussi demandé la création d’un poste d’attaché juridique et psycho-social au niveau du Tribunal pour mineurs de Paris.
"Nous ne nions pas la réalité. Nous sommes préoccupés par ces problèmes et nous ferons tous les efforts pour collaborer avec les autorités françaises", a déclaré Predoiu à la RFI Roumanie. "Je pense que tous ces accents qui conduisent de manière implicite à une certaine stigmatisation des citoyens roumains à Paris ne sont pas bénéfiques aux efforts communs de lutte contre la criminalité ni à la relation franco-roumaine", a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre français de l’Intérieur Claude Guéant annonçait à la fin du mois d’août qu’il fallait "combattre" la délinquance roumaine en France, tout en rappelant les actions de coopération déjà en cours avec Bucarest.