Kirill Kukhmar/TASS/Sipa USA/SIPA
Plusieurs produits disparaissent progressivement des rayons des supermarchés français. Après l’huile de tournesol, le blé et les œufs, ce sera au tour du lait. Il devient de plus en plus difficile pour certains éleveurs d’équilibrer les comptes.
Avec la période de sécheresse et la crise en Ukraine la production et l’importation sont perturbées. Dans les supermarchés, les rayons se vident progressivement sans que les produits, comme la farine, l’huile de tournesol ou encore les œufs, ne soient remplacés.
Deuxième pays producteur de lait de vache après l’Allemagne, la France pourrait prochainement faire face à une pénurie. Le pays compte aujourd’hui 50 000 éleveurs en activité, un nombre divisé par 2 en 20 ans. Ces éleveurs sont démoralisés, car le travail est de plus en plus difficile alors que le prix du lait ne change pas.
Lire aussi > En France, les pénuries se multiplient dans les grandes surfaces
"Si ça continue comme ça et que les producteurs français ne gagnent pas assez leur vie, oui je pense qu’on va manquer de lait... en France", a prévenu Wilfried Paccaud, un éleveur à Saint-Cyr-sur-Menthon (Ain), cité par Franceinfo.
"Toutes nos charges ont doublé. Et le lait, il a très légèrement augmenté. C’est pour ça que ça devient très compliqué", a expliqué un jeune agriculteur cité par Europe1. Le principal syndicat de la filière craint une accélération des départs des éleveurs écœurés par l’inflation, mais aussi découragés par la sécheresse.
Lire aussi > Consommation : une pénurie de moutarde touche la France
Afin que les producteurs puissent absorber l’inflation, les professionnels du secteur estiment qu’il faudrait augmenter le prix du lait d’environ 20 %. D’après le secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait, Daniel Perrin, il va falloir agir vite pour éviter de lourdes conséquences à la France.
Une hausse de prix est jugée nécessaire, surtout dans la grande distribution, selon la filière laitière avec à l’appui un constat dressé par FranceAgriMer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer.
