Après la nouvelle arrestation de l’ancien PDG de Renault-Nissan, son épouse a quitté le Japon alors que la justice voulait l’interroger dans le cadre des enquêtes qui visent son mari. Au micro de RTL, lundi 8 avril, Carole Ghosn a affirmé qu’elle rentrera s’il le faut.
Carlos Ghosn a été interpellé à Tokyo pour de nouveaux soupçons de malversations financières, un mois à peine après sa libération sous caution. Après cette nouvelle interpellation, sa femme s’est envolée pour la France alors que la justice japonaise voulait lui poser des questions sur l’affaire de détournements de fonds pour laquelle son mari a été mis en examen.
Lors de son passage sur RTL, Carole Ghosn a assuré qu’elle retournera au Japon si la justice veut l’entendre, d’autant plus que l’idée de voir son époux seul lui est vraiment dure. Mais pour le moment elle est en France pour trouver de l’aide. Elle a fait un appel au président français pour qu’il fasse sortir son mari de prison, car elle voudrait qu’il soit jugé "de façon équitable".
Carole Ghosn a par ailleurs raconté les conditions de l’arrestation de son époux le 4 avril. "A 5h50, ils ont sonné à la porte. Ils ont dit : ’Vous êtes arrêté de nouveau’. Carlos a pris une douche rapidement", selon ses dires. Les forces de l’ordre nippones ont alors emmené Carlos Ghosn, mais la femme a souligné que son mari "était digne, il avait la tête haute, il était calme".
Les procureurs sont en revanche restés dans l’appartement pendant 4 heures, pour trouver des papiers. "Ils ont confisqué mon passeport et 22 documents", a-t-elle précisé. Carole Ghosn confie s’être sentie comme "une terroriste" qu’ils devaient "suivre partout". C’était pour elle une expérience traumatisante.