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Le parquet de Limoges a confirmé, lundi 19 mai, la réception d’une plainte visant l’établissement catholique.
Ce dépôt de plainte émane d’un ancien élève de l’école catholique Ozanam de Limoges, où des membres de la congrégation ont officié jusqu’aux années 1970. Cette démarche vise à contourner les délais de prescription qui entravent actuellement de nombreuses procédures.
Cet établissement, situé à Limoges, est mise en cause dans une affaire de violences dans les Pyrénées-Atlantiques. Quatre anciens écoliers d’Ozanam ont porté l’affaire en justice au mois de mai pour dénoncer un "crime contre l’humanité". Selon eux, cette qualification permettrait d’annuler les délais de prescription, afin que justice soit rendue. Ces hommes, rassemblés au sein d’un collectif de victimes, souhaitent que les faits soient reconnus et que les auteurs, aujourd’hui âgés, soient jugés. Ils demandent aussi à l’État d’agir et d’adapter la loi pour éviter que d’autres affaires similaires ne soient classées sans suite. Le parquet a confirmé avoir reçu une des quatre plaintes, complétée le 2 mai, mais n’a pas encore réagi sur les trois autres.
L’enquête sur la congrégation de Bétharram a débuté en mars, après plusieurs signalements à l’école Ozanam. Cette plainte fait suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire en mars, après les témoignages d’anciens élèves. Ces derniers dénoncent des violences physiques et sexuelles similaires à celles révélées dans l’affaire de Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Plus de deux cents plaintes ont été déjà reçus par les autorités judiciaires. Ces violences sexuelles auraient été commises entre les années 1950 et 2000. Problème : seules deux plaintes échappent à la prescription. Dans les cas de viols, la loi actuelle fixe le délai à trente ans après la majorité des victimes. Les évolutions législatives depuis les années 1990 n’ont pas suffi à rendre l’ensemble des dossiers recevables.
Source : BFMTV