Face à une situation économique et sociale jugée "alarmante", le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a appelé à manifester le 9 octobre prochain.
Une voix s’élève en métropole pour appeler à une journée de mobilisation. "Alarmée" de la situation économique et sociale en France, la CGT a annoncé des manifestations pour le 9 octobre. "Il y a une forme d’alarme de notre point de vue sur la situation économique et sociale", a indiqué Bernard Thibault au lendemain d’une assemblée générale de rentrée du syndicat.
"Depuis la conférence sociale" organisée en juillet, "il y a une forte détérioration de la situation", a-t-il jugé. "Cela confirme notre regret qu’à la conférence sociale il n’y ait pas eu d’autres annonces de la part du gouvernement pour faire face à l’urgence en matière d’emploi, notamment sur les restructurations", a déploré le leader syndical.
"Compte tenu de l’urgence de la situation", la CGT a pris la décision de lancer "une première initiative le 9 octobre". Le cri d’alarme des manifestants sera "la défense de l’industrie et de l’emploi". Ce mouvement s’inscrira dans le cadre d’une "semaine de mobilisation décidée par la Fédération européenne de l’industrie", a expliqué le patron de la CGT.
Des manifestations sont programmées partout en métropole, notamment dans des grandes villes comme Paris, Lyon, Bordeaux, etc. "Il faut que le gouvernement prenne la mesure de l’urgence de la situation et des attentes", a insisté Bernard Thibault. "Le mécontentement était fort et a provoqué un changement de président de la République, il est normal qu’il y ait une impatience importante vu la dégradation de la situation", a argumenté le responsable.
Outre cet appel à manifester, la CGT prévoit d’orchestrer "une campagne d’information et de mobilisation pour relayer la position de la Confédération européenne des syndicats (CES), rejetant le traité européen, qui est susceptible d’être soumis à ratification dans les semaines à venir".
"Nous allons militer pour une non-ratification par la France de ce traité, quelle que soit la procédure utilisée", a prévenu le numéro un de la CGT, soulignant que son équipe "va élaborer un matériel grand public, dont un texte à faire pétitionner dans les entreprises, qui va permettre aux salariés de s’exprimer pour une non-ratification de ce traité".
Source : Le Figaro