Suite à l’incident de la journée d’hier qui a vu la blessure au visage d’un lycéen de 16 ans en marge de la manifestation des lycéens, le préfet de police de Paris Michel Gaudin a donné consigne aux forces de l’ordre de ne plus tirer avec des flash-ball.
C’est le préfet de Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda qui a annoncé l’information. "Consigne a été donnée par le préfet de police de Paris, dans la foulée de l’incident de Montreuil, de ne plus utiliser le flash-ball". Cette consigne s’étend aux départements de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne.
Lors des affrontements qui ont éclaté jeudi entre les lycéens et les policiers à Montreuil, un élève du lycée Condorcet a été touché au visage par un tir de flash-ball et devait être opéré hier. Il souffre d’un décollement de la rétine et de multiples fractures de la pommette.
La maire de Montreuil Dominique Voynet, a annoncé son intention de saisir la justice. "Il risque de perdre un œil", s’insurge l’élue des Verts qui exige l’interdiction des flash-ball. "C’est une arme très dangereuse, imprécise, qui peut défoncer les os. On ne peut pas banaliser l’usage d’une arme censée être utilisée dans des situations de guerre", explique-t-elle.
Il est à noter que selon la législation, le flash-ball ne peut être utilisé qu’en cas de légitime défense et sans "disproportion entre les moyens de défense et la gravité de l’atteinte".