Les députés ont voté la réforme des retraites hier au terme des débats houleux, entrecoupés d’incidents. A l’intérieur comme à l’extérieur de l’hémicycle, la tension était fort palpable. Mais finalement, le texte a été adopté. "C’est un pas important qui a été franchi ", selon le ministre du Travail Eric Woerth.
L’Assemblée nationale a adopté hier la réforme des retraites, l’un des projets phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le parti majoritaire UMP et le Nouveau centre ont fait bloc pour faire passer le projet de loi en première lecture. A l’issue d’un vote solennel intervenu vers 15h 50, le texte a été adopté avec 329 voix pour, et 233 voix contre.
Malgré les protestations des syndicats devant l’hémicycle, et en dépit des échanges particulièrement enflammées entre le ministre du Travail Eric Woerth et les députés PS, la controversée réforme des retraites a fini par obtenir le feu vert de l’Assemblée nationale. En d’autres termes, les députés sont donc favorables au relèvement de l’âge légal de départ en retraite à 62 ans, et à 67 ans pour bénéficier d’une pension sans décote, à l’horizon 2018.
"C’est un pas important qui a été franchi. Le texte a été voté d’une manière extrêmement rassemblée par la majorité présidentielle", s’est félicité Eric Woerth, soulignant que l’opposition avait eu droit à "deux tiers du temps de parole".
Passée cette étape, ce sera au tour du Sénat de plancher sur le projet de loi, à travers une séance publique prévue à partir du 5 octobre. Mais d’ici-là, soit le 23 septembre, les syndicats ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation nationale pour protester contre cette réforme des retraites.
Après le vote du Sénat, une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat sera mise en place pour pondre un texte commun aux deux assemblées. Un texte qui sera ensuite soumis aux députés et sénateurs pour son adoption définitive. Le gouvernement espère pouvoir faire adopter définitivement sa réforme par le Parlement fin octobre, début novembre.