En réponse aux revendications des policiers et des gendarmes, une mesure visant à leur assurer une meilleure protection, notamment hors de leur service, est entrée en vigueur.
Face aux diverses demandes des policiers, un décret paru ce 31 mars, dans le Journal Officiel, a indiqué l’entrée en vigueur de " l’anonymisation des policiers et des gendarmes dans les procédures judiciaires sensibles". Cette mesure révise les règles concernant la légitime défense pour les policiers et fait partie intégrante de la loi relative à la sécurité publique.
" Lorsque la révélation de leur identité est susceptible de mettre en danger leur vie ou leur intégrité physique, ou celles de leurs proches. La mesure vise à assurer une meilleure protection de forces de l’ordre, notamment hors de leur service ", a précisé un communiqué du ministère de l’intérieur.
Dorénavant, les policiers ainsi que les gendarmes ne pourront plus être identifiés par leurs noms et prénoms dans les affaires de procédures judiciaires, mais par leur numéro de matricule administratif.
Ce sont les syndicats qui ont réclamé cette anonymisation des procédures en juin 2016, à la suite de l’attentat de Magnanville, au cours duquel un policier et sa compagne ont été tués chez eux, ensuite lors d’une contestation des policiers en octobre 2016 déclenchée par une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne), blessant deux policiers.
Et pourtant cette nouvelle mesure est vue d’un mauvais œil par les avocats ainsi que les magistrats. Ils la jugent inutiles et dangereux puisqu’elle assouplit les règles de légitime défense pour les forces de l’ordre, mais durcit les peines pour outrage aux forces de l’ordre.
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(Source : Le Monde)