En cette journée européenne de l’obésité, le manque de suivi des personnes obèses après leur opération constitue encore un bémol.
Près de 15% des Français, soit près de 7 millions de personnes, sont aujourd’hui frappés par l’obésité contre 8,5% en 1997. Faute de médicament pour lutter contre cette pathologie, le nombre de chirurgie appelée aussi "chirurgie bariatrique" est en forte hausse. Pour preuve, il a été multiplié par 4 en France en l’espace de 10 ans. Dans les détails, les spécialistes ont recensé 13 600 interventions en 2006 contre près de 55 000 en 2016. En France, contrairement à d’autres pays, l’Assurance Maladie rembourse ces opérations.
Les opérations ont été efficaces auprès des patients obèses sévères. Ces interventions sont d’ailleurs destinées aux patients présentant un indice de masse corporelle très élevé. Deux ans après l’opération certains patients enregistrent une perte de 50 à 70 kilos, avec parfois des bénéfices collatéraux assez surprenants. "Certains patients une fois opérés guérissent aussi complètement du diabète, de leur apnée du sommeil ou même de leur hypertension", rapporte Europe1.
Malgré ces résultats encourageants, un problème réside toujours : le manque de suivi médical. En effet, les personnes obèses, après leur opération, doivent faire l’objet d’un contrôle régulier. Les spécialistes doivent s’assurer qu’ils n’ont pas de carence qui entraîneraient des problèmes osseux, par exemple. A l’heure actuelle, les équipes soignantes ne retrouvent pas la moitié des patients par cinq ans après leur opération.