Le président de la République française veut mobiliser contre les violences faites aux enfants. Il s’exprimera devant des jeunes et des acteurs du monde associatif, ce mercredi 20 novembre, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant.
En France, un enfant meurt aujourd’hui, tous les cinq jours, de la violence de ses parents et un jeune est victime d’une agression sexuelle toutes les trois minutes, note Le Figaro. Il s’avère que les violences faites aux enfants sont exercées huit fois sur dix dans un cadre familial. Il s’agirait pourtant du premier facteur de risque de tentative de suicide, d’addictions et de décrochage scolaire, selon le journal.
A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, le président français et le secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, devraient annoncer des mesures pour endiguer les violences subies par les enfants. Emmanuel Macron voudrait mobiliser sur ce fléau et en parlera devant des jeunes et des acteurs du monde associatif. M. Taquet estime que "face à une suspicion de violence, … il faut alerter", car selon ses dires : "Notre responsabilité, c’est de protéger un enfant". Le secrétaire d’Etat appelle alors à une "mobilisation de toute la société".
Afin d’en finir avec ces maltraitances, les mesures seront renforcées en 2020, selon Sud Ouest. Le numéro gratuit ’Allo enfance en danger’ (119) aura plus de moyens pour engager de nouveaux écoutants afin d’assurer une réponse immédiate aux appels. Une plateforme accessible aux personnes sourdes et malentendantes devrait également être développée l’année prochaine. D’ici à la fin du mandat de M. Macron, une "unité d’accueil pédiatrique" sera aussi créée par département pour "mieux recueillir et protéger" la parole. Cela favoriserait les auditions filmées pour que l’enfant n’ait pas à répéter les faits qu’il a subis.
La consultation du fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes pour les personnes travaillant auprès d’enfants devrait également être renforcée. Le plan envisage de tester un numéro d’aide pour les personnes attirées sexuellement par les enfants dans cinq régions. Des associations qui travaillent dans la sensibilisation aux violences et au harcèlement scolaire seront par ailleurs labellisées par le gouvernement. En matière de prévention, des municipalités pourront les joindre pour des activités périscolaires.
A lire aussi >>> Une journée pour les Droits des enfants à La Réunion
>>> Suivre toute l’actualité sur Linfo.re