Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France (FPF), a estimé le 22 janvier que l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution serait inopportune, même si les protestants ne manifestent "aucune réserve" à l’égard de ce droit.
"Inscrire ce droit dans la Constitution me semble inopportun" parce que "la Constitution n’a pas vocation à être le véhicule sanctuarisant des lois éthiques, qui plus est quand il s’agit de lois qui elles-mêmes prévoient l’objection de conscience", a-t-il dit lors de ses vœux, dans des propos rapportés par les médias nationaux comme La Provence. Cependant, il a affirmé que la grande majorité des protestants n’avait aucune réserve quant à ce droit, soulignant que si celui-ci venait à être contesté, ils attendraient de leur président qu’il déploie tous ses efforts pour le défendre.
Le président du Sénat Gérard Larcher, membre des Républicains et invité d’honneur de la cérémonie, a exprimé sa réticence quant à cette évolution. "Je ne suis pas sûr que la Constitution doive être un catalogue de droits sociaux et sociétaux", a-t-il dit.
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La proposition d’inscrire l’IVG dans la Constitution, annoncée par Emmanuel Macron, sera discutée à l’Assemblée nationale le 24 janvier, avant d’être soumise à l’examen du Sénat. La majorité de droite au Sénat, affichant ouvertement son scepticisme, devra éventuellement se prononcer sur cette mesure lors du Congrès en début mars.
Lors de leur traditionnelle ’marche pour la vie’ à Paris dimanche 21 janvier, les détracteurs de l’avortement ont saisi l’occasion pour protester non seulement contre le projet de réforme constitutionnelle, mais également contre la future loi sur la fin de vie.
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