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Ces algues brunes, en décomposition rapide, dégagent des gaz toxiques et mettent en péril la santé des habitants. Le sénateur guadeloupéen invite l’État à agir avec responsabilités.
Les communes rencontrent des difficultés pour évacuer les centaines de tonnes d’algues qui s’échouent chaque semaine sur les côtes aux Antilles. Alors que le plan Sargasses II touche à sa fin cette année, la ministre de la Transition écologique a annoncé la mise en place d’un nouveau dispositif. Celui-ci portera notamment sur le ramassage, la remise en mer contrôlée et la valorisation des algues collectées.
Lors de son intervention au Sénat le mercredi 7 mai, Dominique Théophile a décrit la situation comme un véritable "empoisonnement à ciel ouvert." Le sénateur a évoqué un engagement formulé en 2018 par Nicolas Hulot, selon lequel l’État s’était engagé à assurer le ramassage des algues dans un délai de 48 heures après leur arrivée sur les côtes. Près de sept ans plus tard, cette promesse n’a toujours pas été tenue.
Les sargasses dégagent de l’hydrogène sulfuré et de l’ammoniac. Ces gaz entraînent des troubles respiratoires et irritent les yeux. À Marie-Galante, un collège a dû être évacué. Pour Dominique Théophile, il ne s’agit plus d’un enjeu local, mais d’une urgence sanitaire nationale.
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher évoque un futur plan de lutte post-2025. Ce dispositif envisagerait trois axes : la collecte rapide, la valorisation des algues et leur relargage en mer. Des expérimentations sont en cours pour évaluer l’impact écologique de ce dernier procédé.
Source : La1ere.francetvinfo.fr