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Cette ’condamnation’ va toutefois à l’encontre de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme ayant validé deux fois l’interdiction du burka ou du niqab en Métropole.
Des experts indépendants de l’ONU, n’ayant aucun pouvoir de contrainte, ont "condamné" la France ce mardi pour avoir verbalisé deux femmes qui portaient le voile intégral. Le comité, qui comprend 18 spécialistes, demande aux autorités concernées de réviser leur loi, et "compenser" les plaignantes.
C’est en 2016 que le groupe, dépendant du Haut-commissariat pour les droits de l’homme de l’ONU, avait été saisi par deux Françaises de confession musulmane. Elles étaient condamnées à payer une amende pour avec porter le niqab. Pour rappel, le Parlement français a adopté en 2010 une loi interdisant les vêtements qui dissimulent le visage dans les endroits publics. Sinon, 150 euros d’amende.
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Dans un communiqué, le Comité - dont le président est l’Israélien Yuval Shany - a estimé que "l’interdiction du niqab viole la liberté de religion et les droits humains", des deux plaignantes. Le Comité dit reconnaître que les états peuvent exiger des individus qu’ils découvrent "leur visage dans des circonstances spécifiques dans le cadre de contrôles d’identité, mais il a été d’avis que l’interdiction généralisée du niqab était une mesure trop radicale".
Le groupe reproche notamment à cette loi de "marginaliser" ces deux femmes en "les confinant chez elles et en leur fermant l’accès aux services publics". Il demande à la France de lui faire parvenir un rapport de suivi d’ici 180 jours quant aux mesures prises pour la compensation des plaignantes.
(Source : 20 Minutes)
