Une enquête publiée par Cadremploi révèle que plus de huit cadres franciliens sur dix, soit 84%, comptent quitter la région parisienne pour aller ailleurs en France.
L’enquête a été réalisée par questionnaire autoadministré en ligne auprès de 1.786 candidats inscrits sur le site internet de Cadremploi, du 12 au 14 juillet 2018. Plus de huit cadres franciliens sur dix songeraient à quitter Paris et ses alentours pour les grandes villes françaises. S’ils sont actuellement dans les 84 % à vouloir abandonner la capitale, dans les trois prochaines années, ils seront à 70% à le souhaiter.
D’après cette étude, Bordeaux se trouve en tête de classement des villes d’accueil potentielles préférées des cadres franciliens (58 %), comme l’année dernière. Lyon et Nantes (41 % chacune) viennent après, suivies de Toulouse (30 %) et Montpellier (28 %). Metz et Saint-Etienne (3 %) sont positionnés aux deux dernières places de la liste.
Pour ces cadres, les atouts de la région parisienne tels que l’intérêt de leur travail (67%), l’accessibilité rapide à tous les services (80%) et la vie culturelle (85%) ne sont pas suffisants pour leur bien-être. Ils sont 55% à se déclarer insatisfaits de leur vie actuelle. Les 90% des Franciliens souhaitent quitter la capitale pour un cadre de vie plus agréable tandis que 65% pour un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle.
Pour 77% d’entre eux, la vie coûterait trop cher. Ce serait leur première doléance outre le temps de transport. Pour 49% d’entre eux, le trajet prend plus d’une heure et demie au quotidien. Ensuite, le manque de proximité avec la nature (54%), l’environnement dégradé (48%) et les problèmes de logement (48%) viennent après dans leur récrimination.
Les cadres qui habitent et travaillent en banlieue (57%) sont les plus insatisfaits, alors qu’ils représentent 33% seulement de l’échantillon total de personnes enquêtées. Ils s’accordernt à dire qu’ils trouvent les Parisiens hautains (60%), désagréables (61%), stressés (94%). Près de la moitié de ceux qui réfléchissent à changer de région seraient prêt à une reconversion professionnelle (48 %) et consentir une baisse de salaire (47 %).