L’ONG Human Rights Watch (HRW) a rédigé un rapport, publié le jeudi 5 septembre, quant à la situation des pro-migrants à la frontière franco-italienne …
Dans le document, HRW vise directement les policiers français. Selon l’ONG, ils useraient du "harcèlement" et de l’"intimidation" pour "entraver les activités humanitaires" des militants pro-migrants dans les Hautes-Alpes. La publication évoque aussi le refoulement de "mineurs non-accompagnés" vers l’Italie.
La presse française note, en effet, que ce rapport apparaît une semaine après la condamnation de 3 dirigeants de Génération Identitaire, une organisation d’extrême droite anti-migrants.
Les militants associatifs et autres bénévoles seraient ciblés par des contrôles "abusifs". "Dans de nombreux cas, la police semble recourir à ces procédures de façon sélective, à des fins d’intimidation et de harcèlement ou pour entraver les activités humanitaires", écrit l’ONG et qui demande l’ouverture d’une enquête.
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Bénédicte Jeannerod, directrice France chez HRW, assure que l’objectif des policiers, c’est de "leur mettre des bâtons dans les roues" et "gêner leurs actions". Elle raconte que les militants reçoivent aussi fréquemment des contraventions pour des choses qui peuvent être anodines comme une absence d’autocollant signalant des pneus cloutés ou encore un balai d’essuie-glace qui ne marche pas. Malgré la baisse du flux des migrants, "la pression sur les militants continue de s’accentuer", déplore de son côté Laure Palun, co-directrice de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers).
Sur le plan légal, les personnes qui aident les migrants à l’entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier en Métropole encourent une peine maximale de 5 ans de prison et 30 000 euros d’amende.
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