En plus du plan de résilience annoncé par Jean Castex, le gouvernement a annoncé le versement d’une aide immédiate de 400 millions d’euros au secteur du transport routier pour pallier l’augmentation du prix des carburants. Des mesures que de nombreux professionnels du secteur ont jugé insuffisantes.
Plusieurs collectifs de transporteurs routiers ont appelé à la grève ce lundi pour protester contre la hausse du prix des carburants. Après les rassemblements observés ces derniers dans l’ouest de l’Hexagone, des blocages et opérations escargot ont été annoncés principalement dans cette partie de la France. Des barrages filtrants ont été installés dans le département de la Manche depuis 5 heures ce matin. Selon Ouest France, l’échangeur de Guiberville, sur l’A84 entre Rennes et Caen, sera également bloqué ce lundi. Une perturbation du trafic est également à prévoir dans la journée autour de Saint-Malo et près d’Angers sur l’A87, l’A11 et la D525.
Ces protestations interviennent après les aides financières apportées par le gouvernement pour faire face à la flambée des prix du carburant. Des mesures que les transporteurs routiers ont qualifiées d’insuffisantes. L’exécutif a en effet annoncé vendredi qu’une aide de 400 millions d’euros sera immédiatement versée au secteur du transport routier pour pallier la hausse du prix des carburants. A cette enveloppe s’ajoute le plan de résilience annoncé par le Premier ministre Jean Castex jeudi. Celui-ci prévoit une "remise carburant" de 15 centimes par litre acheté entre le 1er avril et le 31 juillet.
Les mesures du gouvernement ont été saluées par la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) et l’Union des entreprises de transport et logistique de France. Satisfait de cet accord, l’Organisation des PME du transport routier (OTRE) a déclaré avoir suspendu sa mobilisation de ce lundi 21 mars. Des patrons de TPE et PME du secteur ont toutefois fait part de leur désaccord. "Les syndicats ont approuvé à la hâte un accord qui est complètement irrecevable à nos yeux", a lâché Romain Leguelinel, dirigeant d’une entreprise de transport sur France 3 Normandie. "Un camion, aujourd’hui, nous coûte 2000 euros de plus par mois en termes de coût d’exploitation. L’aide versée par le gouvernement sera de 1300 euros par camion, versée une seule fois", explique-t-il.
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