La secrétaire d’Etat à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa a expliqué, sur France Info, le nouveau plan contre le harcèlement de rue.
Jeudi 28 mai, Marlène Schiappa, a parlé d’un nouveau plan du gouvernement pour continuer la lutte contre le harcèlement de rue. Il s’agit d’un dispositif ’Angela’. Il permet aux femmes de savoir où se réfugier quand elles se sentent en danger alors qu’il n’y aurait pas de policiers pour verbaliser en flagrant délit immédiatement. Au micro de France Info, la secrétaire d’Etat a apporté plus d’explications.
Marlène Schiappa a indiqué que ce nouveau plan consiste à rentrer dans un lieu labellisé et de demander Angela. Ce dispositif vise ainsi à aller plus loin pour mieux protéger les femmes face au harcèlement de rue. D’ailleurs, pendant le confinement, de nouveaux endroits comme les pharmacies, les centres commerciaux, les hypermarchés… ont été créés, pour protéger les femmes contre les violences conjugales "Ainsi, avec ONU Femmes et leur dispositif HeForShe, nous allons créer ce dispositif Angela", a-t-elle renchéri.
Quand les femmes se sentent en insécurité dans la rue, elles pourront rentrer dans tous les lieux labellisés comme les bars, restaurants, commerces ou pharmacies et dire simplement "je demande à voir Angela". Selon ses dires, cette mesure est déjà mise en place notamment aux États-Unis et elle a fait ses preuves, car elle permet aux femmes de savoir où se réfugier.
Pour pouvoir réaliser ce projet, Marlène Schiappa a indiqué travailler avec ONU Femmes qui a déjà un partenariat avec des lieux qui sont déjà engagés. Mais, elle compte également réengager les hypermarchés, les centres commerciaux déjà volontaires pendant le confinement. "Notre volonté, c’est de faire en sorte que ce réseau de lieux sûrs soit le plus large possible", a-t-elle expliqué.
D’après elle, il suffit juste de se porter volontaire. D’ailleurs la société est de plus en plus engagée pour protéger les femmes face aux violences sexistes et sexuelles. "Donc j’ai confiance dans le fait que nous trouverons facilement des partenaires avec ONU Femmes", a continué la secrétaire d’Etat.
Marlène Schiappa a rappelé que le harcèlement de rue est sanctionné par des contraventions allant de 90 à 1 500 euros, selon qu’il y ait des récidives ou des circonstances aggravantes. "Notre volonté, avec la ministre de Justice, c’est que le harcèlement de rue puisse désormais être traité en comparution immédiate par la justice en cas de récidive aggravée par des faits délictueux", a-t-elle suggéré.
Dans ce cas, le prévenu sera retenu jusqu’à sa comparution. Cette dernière devra avoir lieu le jour même et il sera conduit sous escorte devant le tribunal. Selon ses dires, c’est une manière de fortement adresser un message et de dire que l’institution judiciaire doit apporter une réponse forte et ferme à ces faits de harcèlement de rue.
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