Face à la dégradation de la mobilisation contre le pass sanitaire en Guadeloupe, le préfet a décidé, vendredi 19 novembre, d’imposer un couvre-feu. Cette mesure passe mal cependant au niveau de la population.
Depuis des semaines, les habitants de la Guadeloupe sont mobilisés pour protester contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants. La situation s’est brusquement tendue jeudi. Les principaux axes routiers ont été barrés par des véhicules, et les autorités ont rapporté des scènes de violences dans plusieurs villes. Le préfet a également affirmé que des bâtiments ont été incendiés, des commerces ont été pillés. Les forces de l’ordre ont été visées par des jets de pierre.
Face à cette situation, Paris a envoyé des renforts policiers, et le préfet Alexandre Rochatte a décrété, vendredi, la mise en place d’un couvre-feu de 18 h à 5 h du matin. Mais c’est une décision qui irrite les habitants. Elle a été "prise trop au dernier moment", critique un touriste cité par Franceinfo. Partageant cet avis, la responsable d’une pizzeria de Sainte-Anne a indiqué qu’"il fallait prévenir à l’avance".
Si les commerces et les restaurants ont respecté la règle, certaines personnes ont affiché leur indignation. "On s’en tape du couvre-feu", selon une habitante revenue de plage. " On a jeté de l’huile sur le feu. Pour moi, c’est une provocation", fulmine un autre. D’après un Guadeloupéen, le préfet "pouvait commencer par le dialogue". Alors le couvre-feu est prévu jusqu’au 23 novembre, un homme a confié qu’il ne le respecterait pas.
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