Les trois syndicats de la police scientifique (SNIPAT, SNPPS, SNAPATSI) appellent à la grève la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Ils réclament entre autres un changement de statut.
Les trois syndicats de la police technique et scientifique avaient lancé un préavis de grève illimitée à partir du jeudi 27 décembre. Près de 2 400 agents PTS sont appelés à participer à cette grève. Les agents ne désirant pas faire la grève ont été invités par les syndicats à lever le pieds dans l’exercice de leurs missions. Une pétition a également été publiée sur le site change.org. Plus de 3 300 personnes l’ont déjà signée mercredi après-midi.
Dans un communiqué, l’intersyndicale annonce avoir reçu une invitation du ministère de l’Intérieur, le 8 janvier à 18h30. Un délai jugé trop long par les syndicats qui demandent au ministère d’avancer la rencontre. Les trois syndicats ont donc décidé de cibler cette nuit symbolique, le sir du Réveillon, avant une rencontre avec le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. "On voulait être reçu tout de suite, on doit attendre le 8 janvier, alors que les représentants de la police armée ont été reçus rapidement après l’avoir demandé, à trois reprises pendant plusieurs heures", a dénoncé Xavier Depecker, représentant du syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat).
Selon l’intersyndicale, les 2 500 fonctionnaires de la police technique et scientifique font de plus en plus souvent face à des situations risquées. Les syndicats réclament donc un changement statut. La police technique et scientifique est actuellement considérée comme un ensemble d’agents administratifs "de bureau". Elle souhaite être reconnue comme "active" et comme étant "soumise à la même pression sur le terrain" que les autres policiers. Les agents PTS réclament également le paiement de leurs heures supplémentaires (certains d’entre eux en totalisent "jusqu’à 5 ou 600", selon le Snipat).