Plusieurs syndicats de l’Education nationale vont défiler, ce mardi, en tête de cortège d’une grève nationale pour protester contre la suppression de 14.000 postes à la rentrée prochaine et réclamer le retrait du projet de réforme de l’évaluation des professeurs. A Paris, la manifestation débutera à partir de 14h, heure de métropole, et s’élancera de la Sorbonne pour se diriger vers la Bastille.
A l’appel des syndicats Snes-FSU (principal syndicat du secondaire), FO et Snalc, les enseignants et professeurs des collèges et lycées observent une journée de mobilisation nationale ce mardi 31 janvier. Cependant, deux syndicats qui se disent réformistes SE-Unsa et Sgen-CFDT boycottent le mouvement.
Le principal point de litige concerne la suppression de 14.000 postes dans l’Education nationale dès la rentrée. « Ces nouvelles coupes claires sont inacceptables (...) La lutte contre l’échec scolaire sera de plus en plus difficile à mener », fustige le SNUipp.
Les grévistes dénoncent également le projet de réforme de l’évaluation des professeurs. Ce texte, prévu entrer en vigueur à la rentrée 2012, est fortement contesté dans le secondaire où l’évaluation sera assurée par le seul chef d’établissement.
Concrètement, un entretien tous les trois ans avec ce dernier déterminera l’évolution du salaire, et plus largement l’évolution de la carrière des enseignants. Alors qu’auparavant, les professeurs avaient fait l’objet d’une double notation, administrative par le chef d’établissement, et pédagogique par l’inspecteur régional.
La Société des agrégés a exprimé jeudi son soutien à la grève qu’elle estime « légitime ». Selon ses explications, « les professeurs ne refusent pas d’être évalués : ils veulent une évaluation juste et équitable de la qualité et de l’efficacité de leur enseignement, effectuée par des personnes compétentes ».
La double notation actuelle « peut être améliorée par la mise en place de mesures garantissant notamment la régularité des inspections sur tout le territoire et la possibilité pour un professeur de faire appel d’une inspection et de présenter son point de vue », suggère-t-elle.
Ce projet de réforme avait déjà été décrié lors d’une grève, moyennement suivie, le 15 décembre dernier.