Le député européen Nicolas Bay a pointé le non-respect de plusieurs injonctions judiciaires concernant les violences conjugales. Invité sur Europe1, l’élu RN n’a pas caché ses craintes après les annonces du gouvernement pour endiguer le fléau.
Le gouvernement a dévoilé, mardi, un éventail de mesures dans le cadre de l’ouverture du "Grenelle des violences conjugales". Des annonces qui ont directement fait réagir le Rassemblement national. Invité d’Europe1 ce mardi, le député européen RN, Nicolas Bay, a partagé ses craintes. Il appréhende en effet que "ce soit essentiellement de la communication, et qu’ensuite, il n’y ait pas les moyens". L’élu reconnaît toutefois que certaines mesures peuvent être soutenues. Toujours est-il que les violences faites aux femmes constituent "un vrai sujet, un sujet grave", a-t-il confié.
Nicolas Bay dénonce les différentes formes de violence, de criminalité, de délinquance en France. Pour l’eurodéputé RN, la recrudescence de ces violences, mais surtout celles faites aux femmes, requiert une réponse forte. "Aujourd’hui, vous avez de nombreuses injonctions judiciaires qui ne sont souvent pas respectées", et dont le non-respect n’est "pas sanctionné", a noté l’élu qui pointe un État de plus en plus faible. Une faiblesse qui, selon lui, affecte les plus fragiles. Il réclame alors "un réarmement matériel, humain, mais aussi le réarmement moral de la police, de la justice".
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Au micro de David Doukhan, Nicolas Bay a affirmé que le RN "travaille sur les violences dans tous les domaines". Le député européen estime qu’il faut traiter les formes de délinquance spécifiques. "Mais il y a un problème de fond en France, c’est qu’on fait des annonces, mais elles ne se traduisent souvent pas dans les faits, faute de moyens mobilisés et de volonté politique", a-t-il lâché.