Vendredi, à la veille de l’"acte 3" du mouvement des Gilets Jaunes, les responsables syndicaux ont tiré la sonnette d’alarme au Premier ministre Edouard Philippe.
L’issue de concertation souhaitée par le chef de l’Etat Emmanuel Macron est attendue dans trois mois. Un délai d’attente qui est jugé trop long par les responsables syndicaux. Ces derniers ont prévenu le Premier ministre vendredi qu’il faut des réponses immédiates à la colère exprimée par les Gilets Jaunes. "Il faut des mesures concrètes, on ne rentre pas dans un processus s’il n’y a pas des marges de manœuvre pour des mesures réelles pour les travailleurs", a souligné le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, à l’issue de la rencontre avec Edouard Philippe et les ministres François de Rugy (Transition écologiqe) et Muriel Pénicaud (Travail).
Pour François Hommeril, président de la CFE-CGC, la perspective d’une concertation "avec des marges de manœuvre très réduites" est déplorable. A son avis, les Français ne pouvaient plus accepter de jeter de "l’argent par les fenêtres" pour les entreprises alors qu’ils ont du mal à vivre de leur travail. "Sur le plan de la répartition des efforts, le gouvernement ne fait pas le bon choix", a-t-il fait savoir sur le récit du Figaro. De son côté, Philippe Louis, président de la CFTC a appelé à prendre des mesures immédiates. Les représentants de la CGT ont pour leur part réitéré une hausse du smic, des pensions de retraite et des minima sociaux, ainsi qu’une TVA réduite sur l’énergie et les transports.
Alors que les Gilets Jaunes ont exposé leur mécontentement depuis plus de 10 jours, le président français a proposé mardi d’adapter à l’avenir la fiscalité des carburants. Les syndicats de Force ouvrière ont réclamé un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants prévue en janvier, demande écartée mercredi par le Premier ministre.
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