Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a avancé de réunir le gouvernement, les associations, les élus de chaque territoire et les syndicats afin de trouver des pistes pour débloquer la situation avec les "gilets jaunes". Une proposition rejetée par le Premier ministre.
Le discours d’Emmanuel Macron prévu mardi est attendu par bon nombre de Français. En effet, il a promis des réponses claires face aux manifestations des "gilets jaunes". De son côté, le patron de la CFDT a proposé une réunion de tous les entités gouvernementales, associations et syndicats pour trouver des solutions.
Si sa main tendue avait été refusée par Édouard Philippe, il a finalement obtenu gain de cause. Laurent Berger pourrait apporter ses propositions dans une réunion d’échanges au sommet mardi. Interrogé par le rejet du Premier ministre sur Le Parisien, le secrétaire général de la CFDT a indiqué qu’il avait été tenté de dire : " Débrouillez-vous !". Toutefois, la démocratie et la justice sociale sont en danger.
"Les inégalités vont faire crever notre démocratie. Mon rôle n’est pas de me réfugier dans le silence", a-t-il lancé. D’après lui, il faut tous mouiller le maillot pour chercher des solutions.
Le patron de CFDT a par exemple parlé du recours à de nouvelles aides pour les transports domicile travail. En Île-de-France, les employeurs prennent en charge 50% des déplacements. Selon lui, cette mesure pourrait être dupliquée dans les autres départements.
Par conséquent, il faut revoir la fiscalité. Laurent Berger a fait savoir que l’impôt n’est pas assez progressif en France. "Il ne pèse pas assez sur les hauts revenus qui pourraient davantage financer la transition écologique et la solidarité", a-t-il ajouté. Il est important d’expliquer la finalité de ces impôts pour éviter un ras-le-bol fiscal. La taxe sur les carburants sert par exemple à financer la transition écologique et les mesures d’accompagnement social.
>> À lire aussi : Gilets jaunes : Laurent Berger (CFDT) dénonce certaines pratiques inquiétantes