Gilets jaunes : 32 millions d’euros débloqués pour payer les personnes au chômage partiel

LINFO.RE – créé le 9.01.2019 à 07h20 – La rédaction

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Invitée sur BFMTV, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a dressé la liste des secteurs les plus touchés par la crise des gilets jaunes. Il s’agit notamment des PME dans le commerce, construction et artisanat.

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58 000 salariés touchés

Les gilets jaunes ont effectué l’acte VIII de leur mobilisation samedi dernier. Après plus de sept semaines de manifestation, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’inquiète des lourdes conséquences économiques de ce mouvement qui a débuté le 17 novembre dernier. Sur BFMTV dimanche, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé le déblocage de 32 millions d’euros destinés à payer les salaires de quelque 58 000 personnes. Ces dernières sont au chômage partiel du fait à cause de la crise des gilets jaunes qui "fragilise l’emploi". "Au 4 janvier, c’est 58 000 salariés qui sont touchés (…) J’ai débloqué l’argent nécessaire il y a quelques semaines. Aujourd’hui on en est à 32 millions d’euros gagés", a-t-elle affirmé dans l’émission BFM Politique.

4 millions d’heures de travail potentiel perdues

Dans les détails, les PME dans le commerce, la construction, l’artisanat, un peu dans l’industrie aussi sont les plus frappés à hauteur de 92%. D’après Muriel Pénicaud, cela correspond à 4 millions d’heures de travail potentiel perdues. La ministre du Travail a également pointé des effets de la violence qui fragilise l’emploi et les petits commerces. Une situation qui l’inquiète beaucoup d’ailleurs.

Un effet indirect monstrueux

Avec le chômage technique ou partiel, aussi appelé "activité partielle", l’activité des salariés peut être suspendue de manière temporaire, mais leur rémunération est financée par l’Etat ou l’Unedic. Sans donner de chiffres exacts, Muriel Pénicaud a déclaré que l’impact plus général de la crise des gilets jaunes sur l’économie peur être "monstrueux". "On le voit sur les investissements étrangers, sur la confiance à investir… il y a déjà des effets négatifs", a-t-elle lâché sur les propos repris par 20 Minutes.

Muriel Pénicaud affirme "avoir débloqué 32 millions d'euros pour payer les salaires" des personnes au chômage technique pic.twitter.com/BbK2oKG7rJ

— BFMTV (@BFMTV) 6 janvier 2019