Invité sur Europe1 ce mercredi, l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a avoué qu’il s’est senti "un peu seul" face au dérapage de l’affaire Alexandre Benalla.
Plus de six mois après les faits, l’affaire Benalla n’est pas toujours close. Sur le plateau d’Europe1 ce mercredi, l’ancien ministre de l’Intérieur a déclaré que ce dossier a beaucoup influencé sa décision de démissionner de son poste début octobre. "Je me suis senti un peu seul face au dérapage, qui était infime au départ, d’une personne", a-t-il confié à Audrey Crespo-Mara. Gérard Collomb a souligné qu’en venant à la place Beauvau, il ne comptait pas être mêlé à de telles histoires.
Gérard Collomb a été critiqué par une partie de l’opposition concernant une infraction à l’article 40 du Code de procédure pénale. Il a été reproché de ne pas prévenir directement le procureur de la République des délits présumés commis par Alexandre Benalla pendant la manifestation parisienne du 1er mai dernier. "Pour moi, un ministre de l’Intérieur est quelqu’un qui garantit l’ordre de la République pour tous", a insisté le maire de Lyon. Ce dernier s’est dit surtout choqué "de se retrouver confronté à cette enquête, où, d’un coup, vous avez un million trois cent mille personnes qui vous voient témoigner pour une histoire qui ne vous concerne en rien".
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Longtemps présenté comme l’un des plus proches du président de la République, Gérard Collomb a été auditionné dans cette affaire par la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale le 23 juillet. L’ancien ministre s’est alors défendu en affirmant qu’il a rempli son devoir en avisant le cabinet de la présidence de la République et la préfecture de police des agissements d’Alexandre Benalla.