La contrôleure générale des lieux de privation de liberté Dominique Simonnot a dénoncé ce mardi 21 septembre la totale indignité des locaux de police durant la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Le ministre de l’Intérieur est sorti de son mutisme. Gérald Darmanin a répondu aux accusations de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Dominique Simonnot. Cette dernière a déclaré ce mardi 21 septembre que les locaux de la police étaient totalement indignes en période de crise sanitaire. D’après le locataire de la place Beauvau, Elle était "trop catégorique et trop générale", a-t-il lâché. D’autant plus que ses conclusions étaient fondées "sur la visite d’un nombre limité de locaux", a-t-il renchéri sur le récit du Huffington Post. L’obligation de traiter avec dignité les personnes gardées à vue est "rigoureusement respectée dans l’immense majorité des situations", a souligné le ministre. Il a toutefois reconnu l’existence de rares locaux dont la situation matérielle est insatisfaisante.
Dominique Simonnot a formulé ces accusations après que la CGLPL a visité 17 commissariats de police à Paris, en Ile-de-France et en régions entre novembre 2020 et juillet 2021. Le but de ces déplacements était de vérifier si les conditions matérielles d’accueil des personnes privées de liberté étaient conformes aux prescriptions gouvernementales liées à l’épidémie de la Covid-19. "Inadmissibles en temps ordinaire, ces conditions de promiscuité et d’hygiène le sont plus encore en période de crise sanitaire", a-t-elle lâché. Selon ses propos, les locaux "souvent inadaptés et indignes" ne permettent pas le respect des gestes barrières ou des conditions d’hygiène. La contrôleure a évoqué le partage des matelas "quasiment jamais nettoyés et encore moins désinfectés", ou encore "des odeurs pestilentielles" et "l’accumulation de crasse".
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