Alors que la Corse fait face à des violences après l’agression d’Yvan Colonna en prison, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a avant tout appelé le retour au calme avant d’envisager toute discussion.
Attendu en Corse ce mercredi, le ministre de l’Intérieur a accordé une interview à Corse-Matin ce mardi. Gérald Darmanin a alors déclaré que le gouvernement était "prêt à aller jusqu’à l’autonomie" de l’île en proie à des violences depuis l’agression d’Yvan Colonna par un codétenu. "La question est de savoir ce qu’est cette autonomie. Il faut qu’on en discute", a poursuivi le locataire de la place Beauvau qui évoqué une "discussion sans précédent" sur le sujet. En cas de réélection d’Emmanuel Macron, cette question institutionnelle sera logiquement engagée pendant son second mandat, a-t-il précisé.
Face à des violences après l’agression d’Yvan Colonna en prison, Gérald Darmanin a imposé le retour au calme comme préalable à toute discussion. "Il ne peut pas y avoir de dialogue sincère en démocratie sous la pression des bombes agricoles et la présence, ou l’omniprésence, des forces de l’ordre", a déclaré le ministre de l’Intérieur dans les colonnes du quotidien. Le ministre a également reconnu une part de "responsabilité" de l’Etat dans l’agression du militant indépendantiste et s’est engagé à faire la vérité sur ce qui lui est arrivé.
Une manifestation en soutien à Yvan Colonna, dimanche à Bastia a fait 93 blessés, dont 70 parmi les forces de l’ordre. Au cours de ces violences, les policiers et gendarmes ont été visés par près de 650 engins incendiaires artisanaux. Ce mardi, le militant indépendantiste était toujours dans le coma et son état est jugé "gravissime", selon son avocat, Patrice Spinosi.
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