IBO/SIPA
Alors que le port du masque est obligatoire dans certains espaces publics en France, la polémiste Rokhaya Diallo regrette l’interdiction du voile intégral musulman. Elle a fait part de son opinion sur le sujet dans une tribune parue dans le média qatari, Al Jazeera.
Un décret gouvernemental, publié le 11 mai, indique que le port de masque de protection est obligatoire dans les transports publics ainsi que dans les lieux où "les règles de distanciation physique ne peuvent être garanties". Cette mesure a été imposée dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus, qui a fait plus de 28 000 décès en France.
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Cette décision de l’Etat "soulève d’importantes questions sur son interdiction du voile intégral musulman", selon Rokhaya Diallo dans une tribune signée parue sur Al Jazeera. "Cela suggère, comme le Washington Post l’a récemment noté, ’si une femme musulmane observatrice voulait monter dans le métro parisien, elle serait tenue de retirer sa burqa et de la remplacer par un masque’", selon la polémiste.
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Rokhaya Diallo a rappelé que le gouvernement avait affirmé que "la République vit avec son visage découvert", alors que "dans la plupart des pays, la discussion sur les masques obligatoires s’est concentrée sur l’efficacité de la mesure". Pour la militante afroféministe, les voiles musulmans sont interdits en France "pour promouvoir une compréhension assimilationniste du français qui ne tolère pas des expressions culturelles minoritaires" et non pour préserver "les valeurs de la République".
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